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Le comité communautaire

Le comité communautaire (COM COM) est l’organe décisionnel participatif de Mama Cash, géré pour et par des militant-e-s ayant une expérience des mouvements féministes. Le COM COM sélectionne les bénéficiaires des subventions du Fonds de résilience de Mama Cash, dont les financements visent à fournir une aide structurelle ou générale aux groupes, collectifs et organisations dirigés par des femmes, des filles, des personnes transgenres et des personnes intersexuées. Les membres du COM COM contribuent aussi au programme de subventions en fournissant des analyses régionales, linguistiques, par thématique ou par enjeu, et d’autres analyses de contexte selon les besoins, et en réfléchissant au programme d’octroi participatif de subventions au fil du temps, dans le but d’améliorer nos processus.

Le COM COM s’attache à créer un espace collectif animé par les valeurs féministes, notamment la transparence, le dialogue et le respect. Les membres siègent pour un mandat maximum de trois ans, reçoivent une allocation annuelle pour couvrir les coûts liés à leur participation aux réunions du COM COM, et bénéficient d’occasions de renforcer leur militantisme féministe dans le cadre d’un programme de bourses.

Le comité inaugural compte 11 membres, qui sont d’ex-bénéficiaires/partenaires ou d’ex-membres consultatives-ifs de Mama Cash, et représentent une riche diversité de parcours, de zones géographiques, d’expertises thématiques, de compétences linguistiques, d’identités de genre et d’orientations sexuelles.

Certain-e-s membres du COM COM souhaitent rester anonymes.

Abira Ashfaq

Abira Ashfaq est une militante féministe et syndicale du Pakistan. Active dans le domaine des droits humains depuis plus de dix ans, elle se consacre plus particulièrement aux luttes des migrantes et des travailleuses domestiques, ainsi qu’au droit au logement et à la justice climatique. Elle est professeure de droit à l’Institute of Business Administration de Karachi,  où elle enseigne le droit international relatif aux droits humains. Membre du groupe féministe socialiste Women Democratic Front et de l’alliance informelle Save Karachi Movement, elle se bat actuellement contre une vague d’évictions qui touche les populations pauvres et rurales, et contre les pratiques d’accaparement des terres qui ciblent les communautés marginalisées. Abira Ashfaq mène des travaux politiques et des recherches sur les mesures législatives et judiciaires en faveur de la protection des enfants contre l’exploitation. Elle a produit de nombreux travaux sur les violences sexuelles, notamment des analyses sur la législation contre le harcèlement sexuel, les violences conjugales et le viol. Elle parle l’anglais et l’ourdou.

 

Alejandra Sardá-Chandriramani

Alejandra Sardá-Chandriramani est une militante féministe et défenseure des droits sexuels de nationalité argentine, et vit actuellement en Uruguay. Active dans des mouvements féministes, lesbiens et anticapitalistes à l’échelle nationale, régionale et internationale depuis les années 1990, elle possède une grande expérience du militantisme dans différents espaces, tant dans la rue qu’auprès des instances des Nations Unies ou des bailleurs de fonds féministes. Alejandra Sardá-Chandriramani a travaillé pour Mama Cash pendant cinq ans, où elle a développé le programme relatif aux fonds de femmes. Elle siège au Conseil d’administration d’Akahatá, un collectif qui travaille sur les sexualités et les genres, et conseille l’organisation RESURJ. Alejandra Sardá-Chandriramani est une fidèle alliée des mouvements de travailleuses/-eurs du sexe et de personnes trans. Directrice de la Co-création des réalités féministes et du Forum de l’AWID jusqu’en février 2021, elle s’est retirée de ses fonctions à plein temps au sein de l’ONG, mais continue de s’engager dans ce qui lui est le plus cher : le militantisme et la traduction. Traductrice professionnelle, elle utilise les langues comme un levier politique pour renforcer l’accessibilité et l’égalité au sein des mouvements sociaux. Elle parle anglais, espagnol et portugais, et lit et écrit le français. Elle écrit des romans, adore l’histoire, la musique folk, la danse et les promenades au bord de l’eau.

 

Boglarka Fedorko

Boglarka Fedorko est une militante romani queer et défenseure des droits des travailleuses/-eurs du sexe, et vit en Hongrie. Archéologue et économiste de formation, elle promeut depuis plus de dix ans les droits des travailleuses/-eurs du sexe immigré-e-s et des communautés LGBTIQ et romanis dans l’espace civique européen. Tant sur le terrain qu’à l’échelle internationale, elle a animé des formations et mené des campagnes sur la violence fondée sur le genre, le HIV/sida, les droits sexuels et reproductifs et la décriminalisation du travail du sexe. Depuis 2016, Boglarka Fedorko est responsable du plaidoyer auprès du Comité international pour les droits des travailleuses et travailleurs du sexe en Europe (ICRSE) et consultante pour les organisations Action globale pour l’égalité trans, ILGA-Europe et Phiren Amenca. Dans le cadre du programme de l’Alfred Landecker Democracy Fellowship, elle réalise une série d’émissions autour des stéréotypes et de l’autrisme ciblant les personnes marginalisées par les factions populistes et fascistes d’une Hongrie de plus en plus inégalitaire et divisée. Boglarka Fedorko parle hongrois, anglais et allemand, et elle se passionne pour l’art et le design.

 

Natia Gvianishvili

Natia Gvianishvili est l’une des premières activistes féministes à s’être identifiée publiquement comme lesbienne en Géorgie, et réside actuellement en Suède. Depuis plus de dix ans, elle milite activement dans des mouvements féministes et LGBTIQ à l’échelle locale, régionale et internationale. Son travail s’axe sur la mobilisation communautaire, la recherche, la visibilité, la solidarité, le lobbying et le plaidoyer. Ancienne directrice exécutive de l’organisation LBTQ géorgienne Women’s Initiatives Supporting Group (WISG), elle est fière du travail qu’elle a accompli en tant que défenseuse des droits humains, notamment en matière de plaidoyer pour les droits des personnes LGBTQI et le droit à vivre sans violence ni discrimination. Elle travaille désormais au sein de RFSL, la fédération suédoise pour les droits des personnes LGBTQI, où elle s’occupe plus particulièrement du programme mené en Europe de l’Est , à travers des actions de plaidoyer, l’analyse de l’opposition conservatrice locale et la définition des stratégies de riposte. Natia Gvianishvili est aussi membre du Conseil d’administration de l’EuroCentralAsian Lesbian* Community (EL*C). Elle défend ardemment le principe agir sans nuire, le féminisme intersectionnel et le care collectif qu’elle considère comme des éléments fondateurs des mouvements durables. Traductrice professionnelle, elle parle couramment le géorgien, l’anglais, le russe, le suédois et l’italien.

Nthabiseng Mokoena

Nthabiseng Mokoena est une personne noire genderqueer, intersexuée et non binaire vivant en Afrique du Sud.  Féministe et activiste du droit numérique, iel travaille sur le genre, l’identité de genre, l’intersection entre les caractéristiques sexuelles, la race et la classe, le droit et les technologies. Iel possède une vaste expérience dans l’organisation communautaire et l’élaboration de politiques à l’échelle régionale et internationale. Intersexué-e et activiste depuis 2011, Nthabiseng Mokoena soutient les personnes intersexuées en Afrique du Sud par le biais des organisations Transgender and Intersex Africa (de 2012 à 2018) et Intersex South Africa (de 2018 à 2020). Membre d’Intersex South Africa (ISSA), iel y assure le soutien stratégique du comité de direction et de l’organisation. Ses travaux actuels portent sur le rôle des technologies et des données dans la justice sociale. Iel s’intéresse notamment au renforcement de l’habileté numérique dans une optique de droits humains ainsi qu’à l’accessibilité des technologies dans le cadre des initiatives de justice sociale. Très attaché-e à la prise de décision participative, Nthabiseng Mokoena a siégé au sein des panels d’octroi de subventions de The Other Foundation, du Fonds d’Astraea pour les droits humains intersexes et de l’Africa Regional Grant on HIV. Iel affectionne particulièrement cette citation d’Audre Lorde : « Si je ne me définissais pas pour moi-même, je serais écrasée et réduite aux fantasmes des autres à mon sujet et je serais dévorée vive. » Nthabiseng Mokoena parle couramment l’anglais, le setswana, le sesotho et le zoulou.

Perla Vázquez

Perla Vázquez est une militante féministe mexicaine et une défenseure des droits humains. Elle se passionne pour la justice économique, la consolidation des mouvements sociaux, particulièrement pour les enfants et les jeunes, la défense et la promotion des droits sexuels des filles et des jeunes, le coaching et les soins féministes, et l’éducation populaire. Depuis 17 ans, en tant que militante des droits humains au Mexique, elle travaille avec des mouvements de jeunes et des mouvements féministes de toute l’Amérique latine. Elle a déjà plusieurs fois collaboré avec la communauté philanthropique du Sud, particulièrement dans les domaines des droits des filles et des jeunes, avec des partenaires tels que Mama Cash, le Fonds mondial pour les femmes, Plan International et la Fondation W.K. Kellogg. Depuis dix ans, elle s’engage aux côtés de la communauté philanthropique, et contribue au débat autour de l’équité et de la justice économique dans le Sud. Dans ce domaine, elle a notamment créé et consolidé le fonds des jeunes féministes FRIDA, le collectif Luchadoras MX et, plus récemment, l’orientation stratégique et le leadership du Fonds pour les jeunes d’Amérique centrale et du Mexique (CAMY). Elle a fondé la coopérative de savoirs et de soins Sukuamis, un groupe d’activistes du Sud qui unissent leurs forces pour soutenir l’élan, les voix et les actions des activistes et des mouvements politiques et sociaux. Perla Vázquez est aussi conseillère pour le fonds Semillas et le Fonds mondial pour les femmes. Elle est titulaire d’un master en développement international, pour lequel elle a réalisé une cartographie des donateurs individuels et des fonds de la région du Sud. Elle possède aussi une licence en politiques publiques, avec pour spécialisation les jeunes et le juvénicide. Elle parle anglais et espagnol.

 



Sanjar Kurmanov

Sanjar Kurmanov est un militant transgenre et un organisateur communautaire originaire du Kirghizistan, qui vit aujourd’hui en Californie, aux États-Unis. Cela fait maintenant plus de 10 ans qu’il défend les droits des personnes LGBTIQ en Asie centrale et en Europe. Ses multiples identités, en tant que musulman transgenre originaire d’Asie centrale, ont joué un rôle déterminant dans son combat contre la violence et la discrimination envers les personnes ayant des identités intersectionnelles. Désormais spécialisé dans le plaidoyer pour les questions de transidentité et soutenu par les communautés trans et leurs allié-e-s, Sanjar Kurmanov est parvenu à faire approuver certains protocoles par le ministère de la Santé du Kirghizistan. Il a assumé plusieurs fonctions exécutives, décisionnelles et consultatives : ancien directeur de Labrys Kyrgyzstan, il est aussi membre du panel d’octroi des subventions et membre provisoire du comité directeur de l’International Trans Fund, membre provisoire du Conseil d’administration de Trans* Coalition in the Post-Soviet Space et chargé de projet au sein de l’organisation Transgender Europe. Sanjar Kurmanov a aussi construit des partenariats avec le mouvement des travailleuses/-eurs du sexe et les communautés d’usagers-ères de drogues. Il parle kirghize, russe et anglais.

Thandiwe Chidavarume

Thandiwe Chidavarume est une féministe et une activiste de la justice environnementale vivant au Zimbabwe. Ayant presque toujours vécu en milieu rural, elle travaille depuis 15 ans avec des femmes de divers milieux culturels, confessions religieuses et sexualités. Dans son travail, elle s’intéresse particulièrement aux droits des femmes à la terre, à la mobilisation communautaire, au renforcement des mouvements, au suivi et à l’évaluation. Elle mène aussi un lobbying actif afin de pousser le gouvernement et les entreprises à respecter les droits des femmes à la terre et aux ressources naturelles, mais aussi à interdire les pratiques d’accaparement des terres des entreprises minières. Thandiwe Chidavarume est membre de l’Alliance internationale pour les ressources naturelles en Afrique (IANRA), membre fondatrice de Womin (une alliance de femmes issues de communautés touchées par les activités minières), membre fondatrice de la Rural Women’s Assembly (RWA) au Zimbabwe, et membre du Conseil d’administration de RWA-Afrique australe et du réseau ZILAN. Elle travaille actuellement au sein de Women and Land in Zimbabwe (WLiZ), une organisation de femmes rurales qui lutte contre les inégalités de propriété et de contrôle sur les ressources foncières et naturelles. Sous le leadership de Thandiwe Chidavarume, WLiZ défend les droits des femmes dans ce domaine ainsi que leur participation à la prise de décision à tous les niveaux. Thandiwe Chidavarume parle anglais et shona.